
Le ministre des Transports a rejeté mercredi le prolongement de la ligne communale 1 jusqu’à Val-de-Fontenay.
Le ministre des Transports Clément Beaune a refusé mercredi de donner son feu vert au prolongement de la ligne 1 de la commune de Paris jusqu’au Val-de-Fontenay, demandant que “le projet soit retravaillé”.
“Il n’est pas possible d’annoncer un projet d’utilité publique en l’état car son impact sur l’environnement est préoccupant, notamment dans le bois de Vincennes”, a-t-il déclaré à l’AFP.
“Ce projet doit être retravaillé, l’Etat apportera des financements pour l’améliorer”, a-t-il ajouté.
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L’Autorité de l’environnement et la commission d’enquête préalable à l’annonce des services publics (DUP) ont toutes deux émis un avis négatif, respectivement en mai 2021 et en mai dernier.
“Ces avis négatifs ne permettent pas de déclarer le projet d’utilité publique en l’état et il nécessite une reprise globale des études pour répondre aux remarques formulées et souligner la sécurité juridique du projet en vue d’une nouvelle enquête publique.” , explique le ministère des Transports dans un communiqué, alors que l’Ile-de-France Mobilités (IDFM) avait demandé le feu vert.
Constatant que “le prolongement de la ligne 1 du métro (…) est attendu par de nombreux Franciliens”, Clément Beaune a demandé aux gestionnaires concernés de contacter les collectivités locales pour poursuivre également les études de ce projet. faire la première acquisition foncière.
Ce projet a perturbé l’est parisien en début d’année, opposant partisans des transports en commun et défenseurs des arbres centenaires du bois de Vincennes (Paris XII). Plaintes, protestations et mobilisation des (contre-)citoyens ont notamment relancé l’enquête publique, organisée du 31 janvier au 2 mars.
Dégât environnemental
Le projet rejeté prévoyait de creuser un tunnel d’environ 5 kilomètres depuis la gare actuelle du Château de Vincennes jusqu’à la gare RER du Val-de-Fontenay, en passant sous Vincennes, Montreuil et Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne et Seine -Saint-Denis) .
La commission d’enquête a estimé ses coûts – 1,7 milliard d’euros selon la dernière estimation – “excessifs” et “coûteux par rapport à des réalisations similaires”.
La commission a également décidé que le projet est nocif pour l’environnement. “Le nombre d’arbres abattus dans le bois de Vincennes pourrait être bien supérieur à celui annoncé par l’IDFM”, selon lui.