Rien d’autre ne marche dans le prêt-à-porter. Après Kookai mercredi, l’élimination brutale de Kamaje fin septembre, ou encore la mise en place de la procédure compétitive de Go Sport, c’est au tour de Pimke de vaciller.
La marque de prêt-à-porter féminin Pimkie va être cédée à un consortium composé de Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil, un rachat qui entraînera environ 500 suppressions d’emplois, ont appris jeudi des sources syndicales et proches du dossier. .
La vente de Pimkie par l’Association de la famille Malliez (AFM) “va bientôt être homologuée”, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information de Challenge.
Une audience de conciliation est prévue le 8 février devant le tribunal de commerce de Lille-Métropole, qui porte sur les “conditions de vente” et les “engagements” pris par le vendeur et l’acquéreur, a précisé la source.
500 emplois sur 1 500 dans l’enseigne ont été supprimés
La marque, qui emploie 1.500 personnes et compte 232 magasins en propre et 81 filiales, a annoncé en octobre être entrée en pourparlers exclusifs d’acquisition avec un consortium composé des groupes Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil.
Selon Marie-Annique Mercer, déléguée du syndicat CFDT, les acheteurs “seront à l’intérieur des murs vers les 16-17 février” et “en avril nous devrions être informés d’un plan social avec la fermeture de centaines de magasins”.
“L’expert du CSE estime entre 450 et 500 le nombre de suppressions d’emplois” dans le cadre de ce PSE (plan de sauvegarde de l’emploi), précise-t-elle. Ces éléments ont été présentés lors de la réunion du CST en décembre.
D’après Mmoi Merceur, l’opération de cession consiste pour l’AFM à créer une structure financière “pour financer ce plan social, les investissements et les conditions bancaires futures”.
“Aucun projet ne fera de Pimkie un avenir meilleur”
La direction de Pimkie et Kindy, contactée par l’AFP, s’est refusée à tout commentaire.
Une autre source syndicale a également prédit que le PSE toucherait environ 500 travailleurs, pour la plupart employés dans 100 magasins, qui seront progressivement supprimés entre 2023 et 2025. Selon elle, les syndicats ont déjà reçu des garanties concernant ce futur PSE, notamment concernant les indemnités – légales.
L’AFM “va investir 250 millions d’euros par étapes”, a précisé cette source. “Mallise remboursera leurs dettes et soutiendra la reprise financière, mais quand ils partiront, nous ne sommes pas sûrs que cela durera très longtemps”, s’inquiète-t-elle.
Les acheteurs « n’ont présenté aucun projet qui rendrait Pimkie meilleur demain. Nous continuons à perdre de l’argent, et peu importe la force de la famille Mallies (…), ils n’en ont pas”, regrette également Mme Mercer.
