
À Mataia, les résidents locaux protestent contre les opérations minières qui se déroulent sur des terres privées en vertu d’un accord avec son propriétaire. Boyer n’honorera plus les termes du contrat établi. Et aujourd’hui, le trou, qui est le résultat d’une exploitation minière menée depuis plus d’un an, est désormais dangereux, en plus d’être une source de pollution qui touche toute la commune.
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C’est un trou de discorde, surnommé la sœur cadette du lac Waigiriya ! Les opérations minières débuteront dans cette vallée en mars 2020.
Achetés à 100 cfm au propriétaire foncier par Boyer, les puits sont destinés à alimenter le concasseur de Taravao. L’accord signé entre les parties stipule également que l’entreprise s’engage à combler le trou créé qui, après deux ans, atteint la taille d’un terrain de football. Mais depuis 1 an, un interlocuteur recherché. “J’ai porté plainte, la police municipale de Matayei m’a encouragé à porter plainte… Je veux bloquer le terrain parce que [stipulé] dans le contrat… toutes les choses qui sont mises dans la fosse : l’épave de la voiture… il faut les sortir”explique Bruno Bernardino, propriétaire terrien.

À gauche se trouve le propriétaire du terrain sur lequel se trouve la fosse géante. Sur la droite se trouve le maire adjoint Teva I Uta. Ils partagent la même confusion.
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Parce que maintenant l’eau est polluée par des travaux réalisés illégalement. La municipalité, alertée par un riverain, a fait le premier constat en juin 2020. 3 ont été installés en 1 an. Les services territoriaux alertent, mais en vain. La ville décide donc d’interdire la baignade à l’embouchure de la rivière Wairaraha, le seul pouvoir dont elle dispose. “La municipalité a joué son rôle, puis nous avons alerté les services compétents, voire la gendarmerie. Le constat est : après 1 an, on est dans cette situation.” point Tamatoa DUM, 2ème adjoint au maire de Teva et Uta.

L’entreprise de construction l’a utilisé pour extraire les restes de la mine. Aujourd’hui, il est recouvert d’eau. Elle ne l’a plus jamais fait conformément au contrat.
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La situation est alarmante pour les enfants du quartier, pour qui ce lieu est un terrain de jeux. “C’est un gros problème pour la sécurité de nos enfants, nous ne voulons pas qu’il nous arrive la même chose qu’ailleurs. C’est pourquoi nous nous levons aujourd’hui”s’indigne Gérard Barbos, un habitant.
En attendant le dénouement attendu, les habitants de Mataia sont privés de moments de détente à Waiuriri… jusqu’à nouvel ordre. Boyer n’a pas répondu à nos demandes d’interview.