EXCLUSIF. Affaire Jubillar, deux ans après : Séverine, l’ancienne compagne de Cédric se livre… “J’ai pris mes distances pour me protéger”

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Alors que la justice prévoit le transfert sur les lieux de la disparition de Delphine Jubular, mardi 13 décembre au soir, à Cagnac-les-Mines (81), Séverine, qui était une amie de Cédric Jubular accusé d’avoir tué sa femme, revient dans sa domicile. entretien l’année dernière.

Deux ans après la disparition de Delphine Jubular, Envoi Midi revient sur les événements qui ont marqué ces 24 derniers mois avec une tournure inattendue. En décembre 2021, l’attention des enquêteurs s’est portée, entre autres, sur Séverine, qui avait été la nouvelle amie de Cédric Jubillard, le mari de l’infirmière tarnaise disparue. Un an après ces événements, la femme a accepté de répondre aux questions Envoi Midi.

L’année dernière, le 15 décembre 2021, il a été arrêté par la police pour avoir caché un corps. Vous étiez accusé de savoir où se trouvait le corps de Delphine Jubular, l’épouse de Cédric Jubular, qui est accusé de l’avoir tué. Vous êtes libéré et innocenté.

Séverine : L’apparence des gens a beaucoup changé pendant cette période. Je me sentais comme un suspect dans cette affaire, ce que je ne suis pas. Même mon pire ennemi n’aurait pas voulu qu’il vive sous la cellule de police que je portais. J’ai été injustement accusé d’héberger un cadavre, c’était incroyablement violent avec moi. Surtout depuis que je n’avais plus de cancer. Je suis encore ici aujourd’hui. J’ai appris à me battre seul au milieu de l’adversité. Mes amis m’ont tourné le dos, j’ai dit que je cherchais un emploi et j’ai entendu que ceux qui me parlaient étaient troublés par cette histoire. J’ai recommencé une vie normale, loin des regards calomnieux. Un an après cet épisode, je reçois toujours des menaces de mort d’internautes, sur les réseaux sociaux, de personnes qui me soupçonnent de tous les noms. J’ai déposé plainte. Je ne suis pas du genre à me laisser aller et je ne supporte pas l’injustice. Littéralement, cette affaire a changé mon image de la justice. J’ai compris qu’une personne pouvait se retrouver en garde à vue ou être immédiatement détenue en raison de simples soupçons ou d’accusations sans fondement.

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Il a travaillé avec Cédric Jubillar pendant deux mois, avant d’être arrêté et placé en détention provisoire. Comment verriez-vous cette relation aujourd’hui ?

Parfois, il me regardait avec un sourire quand je lui posais des questions sur la disparition de sa femme. Il m’a dit “tout le monde pense que c’est moi et même si je te dis la vérité tu ne me croiras pas… Alors si tu penses que c’est moi, pense…”. Il a été un peu déçu de toutes ces accusations et puis il a répondu du tac au tac, en bégayant, en vous regardant dans les yeux. Si j’étais convaincu qu’il était impliqué dans le meurtre de sa femme Delphine, je n’aurais pas poursuivi ma relation avec lui. Au fil du temps, je n’ai pas vu les traits du coupable sur son visage. Il a toujours eu ce caractère brut et sensuel que certains de ses amis ont découvert bien avant la disparition de Delphine. Il est toujours comme ça. Notre relation a duré deux mois, du 13 avril au 15 juin 2021, et pendant ce temps il s’est occupé de ses enfants comme un père aimant et attentionné. Je ne cherche pas à le disculper ou à le défendre, c’est ma conviction personnelle et c’est ce que j’ai dit aux enquêteurs. S’il l’est, il est très fort et s’il ne l’est pas, alors il est très résistant à l’isolement en prison.

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Comme tout le monde, je veux retrouver Delphine, ses enfants d’abord. Et nous devons découvrir ce qui s’est passé.

Comprenez-vous pourquoi la justice considère que Cédric Jubillar est le seul suspect dans le meurtre de sa femme ?

J’ai toujours pensé que pour garder un homme en prison, il fallait des preuves. Encore une fois, je ne cherche pas à défendre Cédric Jubular, mais je me rends compte, comme beaucoup, qu’après 18 mois de prison, il n’y a aucune preuve concrète pour le lier à ce crime. Je me demande encore si tous les indices ont été investigués et si tous les alibis ont été confirmés. Lorsque j’ai été accusé d’avoir vu Cédric jeter le corps de sa femme sous le ravin, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, j’étais avec mon ami de l’époque. Cette personne n’a jamais été entendue donc mes déclarations peuvent être vérifiées. De même, j’ai demandé à plusieurs reprises que ma voiture, la 307 CC noire utilisée par Cédric, soit fouillée. Les détectives m’ont dit que c’était inutile. Par contre, ils ont fouillé la voiture de mon fils alors que Cédric ne l’a jamais utilisée.

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Qu’attendez-vous aujourd’hui dans toute cette affaire ?

La justice doit prévaloir. Si Cédric a commis les faits qui lui sont reprochés, il doit payer. En revanche, si les preuves font cruellement défaut, il n’est pas rare de le maintenir en garde à vue. Pourquoi ne peut-il pas voir ses enfants ? Nous avons du mal à comprendre. Je n’ai plus le courage de lui écrire car j’ai peur que la justice pense qu’il y a des choses que je cache dans cette affaire. Je lui ai envoyé, plusieurs fois, mandat de l’aider. Si mes forces me permettent de continuer puisqu’il ne peut pas travailler à l’isolement. Aujourd’hui, j’ai pris mes distances avec ma défense et celle de ma famille, car nous avons souffert à cause de la sécurité de cette affaire.

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