
Une augmentation de 3,6% a été observée dans les activités non agricoles et une diminution de 15,1% dans le secteur agricole.
Grâce à la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans des conditions de forte inflation et d’augmentation des besoins de financement de l’économie nationale.
La valeur ajoutée du secteur primaire en volume corrigé des variations saisonnières a diminué de 16,2 % au troisième trimestre 2022, après avoir augmenté de 14,3 % au même trimestre de l’année précédente. Cela s’explique par une baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 15,1% au lieu d’une croissance de 16,6% et de la pêche de 33,2% au lieu d’une baisse de 20,1%.
De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire a connu un net ralentissement de sa croissance, passant de 5,1% au même trimestre de l’année précédente à 0,4%. Cela s’est traduit par une moindre valeur ajoutée :
• l’industrie minière de 10,4% au lieu d’une croissance de 2,8% ;
• construction et amélioration de 2,5 % au lieu d’une croissance de 14,2 % ;
• « Électricité, gaz, eau, assainissement et déchets » en croissance de 0,1 % au lieu de 3,8 % ;
industrie manufacturière – de 2,8% au lieu de 2,5%.
La valeur ajoutée du secteur tertiaire a également enregistré un ralentissement de sa croissance, passant de 8,9% au même trimestre de l’année précédente à 5,7%. Elle a été marquée par un ralentissement de l’activité :
• Hébergement et repas de 50,1 % au lieu de 72,5 % ;
• Transport et entreposage de 5,5 % au lieu de 33,8 % ;
• Éducation, santé et services sociaux de 3,1 % au lieu de 3,2 % ;
• Recherche et développement et services aux entreprises de 2,6% au lieu de 10,7% ;
• Commerce et réparation de voitures de 1,4% au lieu de 7,6% ;
• Services immobiliers à 1% au lieu de 3,2%.
Et l’augmentation de tel avec:
• services financiers et assurances – 6,5 % au lieu de 5,5 % ;
• administration publique générale et services de sécurité sociale – 4,5 % au lieu de 4 % ;
• Information et communication – 1,4 % au lieu de 0,4 %.
Ainsi, la valeur ajoutée non agricole globale a fortement baissé à 3,6% au cours du troisième trimestre 2022 au lieu de 7,4% au même trimestre de l’année précédente.
Dans ces conditions et compte tenu de l’augmentation de 3,7% des impôts sur les produits moins les subventions, le taux de croissance économique est passé de 8,7% au même trimestre de l’année précédente à 1,6%.
Le taux d’inflation augmente
A prix courants, le PIB a progressé de 7,6% au lieu de 13,8% un an plus tôt, entraînant une hausse du niveau global des prix de 6% au lieu de 5,1%.
La demande intérieure a fortement chuté
La demande intérieure a nettement baissé passant de 8% au même trimestre de l’année précédente à 4,3%, contribuant ainsi à la croissance économique du pays de 4,7 points au lieu de 8,7 points.
Ainsi, la dépense de consommation finale des ménages a connu un ralentissement de sa croissance passant de 6,4% au troisième trimestre 2021 à 2,4% avec une contribution à la croissance de 1,4 point au lieu de 3,8 points.
De son côté, la consommation finale des administrations publiques a augmenté de 4,1% au lieu de 5,7%, avec une contribution à
croissance de 0,8 point au lieu de 1,1 point.
La formation brute de capital fixe (FBCF) a enregistré une nette décélération à 2,7% contre 11,9% un an plus tôt, contribuant pour 0,7 point à la croissance contre 3 points au cours du même trimestre de l’année précédente.
Contribution négative du commerce extérieur
En termes de commerce extérieur de biens et de services en volume, tant les exportations que les importations ont enregistré une croissance significative au cours du troisième trimestre 2022. Ainsi, les importations de biens et services ont augmenté de 25,8% au lieu de 15,1%, avec une contribution négative à la croissance de 11,1 points au lieu d’une contribution négative de 5,7 points pour la même période l’an dernier. De leur côté, les exportations ont augmenté de 23,2% au lieu de 19,5%, la contribution à la croissance a été de 7,9 points au lieu de 5,7 points un an plus tôt.
Dans ce contexte, le commerce extérieur de biens et services a apporté une contribution négative à la croissance, s’élevant à 3,1 points au lieu d’une contribution nulle au cours du troisième trimestre 2021.
De plus en plus de besoin de financement
Avec une décélération du PIB à 7,6 % du PIB aux prix courants contre 13,8 % un an plus tôt et un revenu net reçu du reste du monde en augmentation de 17,2 %, la croissance du revenu national brut disponible a ralenti de 14 % la même année. période l’an dernier à 8,2 % au troisième trimestre 2022.
En tenant compte de la croissance de la consommation finale nationale en valeur de 9,5% au lieu de 9,3% enregistrée l’année dernière, l’épargne nationale s’est élevée à 27,9% du PIB au lieu de 28,8%.
L’investissement brut (FBCF, variations des stocks et acquisitions nettes) s’est établi à 34,8% du PIB, contre 30,7% au même trimestre de l’année précédente. Ainsi, le besoin de financement de l’économie nationale s’est aggravé par rapport au troisième trimestre 2021, passant de 1,9% du PIB à 6,8%.