Réforme des retraites: ce sera 64 ans avec une hausse de la durée de cotisation

Ce sera 64 ans et une augmentation plus rapide que prévu de la durée de cotisation : c’est la médiation d’Emmanuel Macron à quelques jours de l’annonce officielle de la réforme des retraites par Elisabeth Borne, le 10 janvier. Ce que le Premier ministre va révéler au Le public est préparé, sauf grosse surprise, une théorie qu’il ne faut pas lâcher, surtout un chef de l’Etat qui prépare ses décisions jusqu’à la dernière minute.

Ces derniers jours, deux idées ont été avancées : soit abaisser l’âge à 65 ans, pour s’engager dans la campagne présidentielle ; soit une baisse à 64, conjuguée à l’accélération de la réforme de Marisol Touraine (ministre des Affaires sociales et de la Santé à l’époque) de 2014. Elisabeth Borne est d’accord avec ce deuxième choix. Pour autant que nous sachions, il sera sauvé. C’était prévu.

Ceux qui sont nés dans la seconde moitié de 1961 (l’amendement ne sera pas adopté avant) seront les premiers à établir les nouvelles règles à l’âge de 62 ans et trois mois ; ceux de 1962 ne pourront toucher leur pension qu’à 62 ans et six mois, et ainsi de suite.

La jeunesse est surtout due à la sélection du taux de déclin de l’âge. Encore une fois, le choix du premier ministre est garanti. Ce sera trois mois à chaque génération et non quatre comme le développe Emmanuel Macron dans son plan. Lors de l’élection présidentielle, Valérie Pécresse, candidate LR, a proposé d’atteindre 65 ans à raison de cinq mois par an. Eric Zemmour, âgé de 64 ans et trois mois. Blague historique : le macronisme s’inscrit dans les mêmes valeurs que le candidat de la Reconquête !.

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La génération de 1968. Concrètement, les natifs de la seconde moitié de 1961 (le changement ne sera pas voté avant) seront les premiers à établir de nouvelles lois à l’âge de 62 ans et trois mois ; ceux de 1962 ne pourront toucher leur pension qu’à 62 ans et six mois, et ainsi de suite. Ceux qui sont partis en 1963 avaient 62 ans et neuf mois. Ceux de 1964 à 63 ans. Et toujours jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 64 ans en 2030 pour ceux nés en 1968 : avec les règles actuelles, ils pourraient cesser de travailler à 62 ans, c’est-à-dire en 2030, la loi les obligera à jouer les prolongations jusqu’en 2032, leur année . 64e anniversaire.

Le choix d’une combinaison entre une limite d’âge moins contraignante et l’ajout d’une durée de cotisation accélérée est également conforme aux évolutions souhaitées par les LR au Sénat.

Le choix de reculer l’âge légal de trois mois par génération est hautement politique. Elisabeth Borne veut séduire la droite favorable à un tel rythme. Mais ce faisant, Emmanuel Macron se retrouve à contredire ses récentes déclarations. Le 26 octobre, lors de l’émission un événement de France 2, le chef de l’Etat a confirmé : “Il n’y a pas d’idée pratique où l’on puisse s’arrêter à 63 ans à l’horizon de ce quinquennat. » Avec ce changement, tel qu’il apparaît aujourd’hui, cette limite sera légèrement dépassée en 2027 : l’âge légal sera de 63 ans et trois mois et vous auriez atteint 64 ans avec une moyenne de quatre mois.

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Une combinaison. Le choix d’une combinaison entre une limite d’âge moins contraignante et un allongement de la durée de cotisation accélérée est également conforme aux évolutions souhaitées par les LR au Sénat. La loi Touraine augmente cette durée d’un quart tous les trois ans pour atteindre 43 ans en 2035 pour les personnes nées en 1973. Cette barrière de 43 ans demeure. Elisabeth Borne a confirmé à franceinfo le 3 janvier. « Nous n’allons pas dépasser 43 ans de don. “Mais ce quota doit être atteint très rapidement : la durée de cotisation augmentera d’un trimestre par an et atteindra 43 ans pour ceux nés en 1965, soit huit ans plus tôt que le régime Touraine.

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Reste à savoir quel accueil les LR – qui ont leur rendez-vous de rentrée à l’Assemblée nationale le 10 janvier – vont réserver à cette machine. Un sujet qui leur tient à cœur et qui est actuellement en discussion avec le gouvernement : le traitement est réservé à une petite pension. Le gouvernement envisage de relever le niveau de la pension minimum pour un travail à temps plein au-dessus de 1 200 euros et fixe une règle : ce montant ne doit pas être inférieur à 85 % du salaire minimum. Mais cette augmentation ne s’appliquera qu’aux jeunes retraités, a précisé Elisabeth Borne le 3 janvier à franceinfo. Les LR souhaitent que ce taux soit étendu aux retraités actuels, ce qui est techniquement complexe et financièrement plus coûteux : entre 200 et 500 millions d’euros (selon le profil de taux) dans le premier cas, trois fois dans le second. LR ou pas, on voit mal le gouvernement s’opposer à cet élargissement lors du débat au Parlement.



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